L’exposition (Re-)sentir tous les jours / Techniques de résistance présente les œuvres d’artistes, militants, chercheurs et architectes qui créent quotidiennement des formes alternatives de connaissances, de soins et de communautés. Les travaux exposés interrogent les comportements culturels qui façonnent les normes et les perceptions et recoupent des questionnements sur l’affectivité, la sexualité et la santé qui ré-évaluent l’agencement de tous les corps dans la société.
À travers cette exposition, qui place des pratiques artistiques situées*, le corps et la vulnérabilité en son cœur, l’idée est de créer un écosystème entre tout.e.s ses acteur· trice·s impliqué·e·s (curateur·rice·s, artistes, publics et œuvres) qui se construit autour de relations et de soins aux niveaux physique, affectif, social et culturel. L’exposition vise à sensibiliser à la justice sociale, en nous encourageant tous à apprendre de l’agencement du corps et à réimaginer son rôle actif dans l’espace partagé de nos vies. Alors que la crise environnementale actuelle met en évidence les liens vitaux mais fragiles entre la santé humaine et la santé de la planète, l’exposition révèle l’interdépendance de nos existences et imagine la possibilité d’annihiler les oppressions actuelles et passées.
L’ exposition (Re-)sentir tous les jours / Techniques de résistance a été presentée dans un premier temps à Mécènes du Sud de Montpellier/Sète* du 15 décembre 2020 au 7 mars 2021. À Nancy, Veronica Valentini en donne une nouvelle (réduite/adaptée) version incluant notamment une nouvelle oeuvre de l’artiste Katrin Ströbel, invitée à intervenir dans l’espace d’exposition et dans l’espace public de la ville. Ce projet inaugure la programmation artistique d’openspace au sein des murs de La Factorine qui en prend le relais pendant l’année 2022.
*pratiques ancrées et affectées par le contexte historique, culturel, linguistique et de valeurs dans lequel évolue le sujet producteur
Pour en savoir plus :
Cette exposition et le projet de justice sociale Diversorium. Live Arts and a space for coexistence que Veronica Valentini développe parallèlement à Barcelone avec des activistes pour la diversité fonctionnelle*, traitent, de manière plus large, les politiques d’accessibilité et d’inclusion dans les pratiques culturelles et artistiques.
La dénomination diversité fonctionnelle a été choisie, au lieu de mobilité réduite ou handicapées, par certaines communautés pour remarquer qu’ il s’agit d’une diversité humaine comme une autre telle comme existent par exemple la diversité sexuelle ou de genre.
L’un des deux collaborateurs avec qui elle travaille au Diversorium est Antonio Centeno militant pour la diversité fonctionnelle qui a co-réalisé, entre autres Yes we Fuck, documentaire sur la sexualité des personnes avec diversité fonctionnelle et qu’elle avait montré dans l’exposition de Montpellier. Antonio Centeno est auteur de plusieurs projets et textes autour de la réalité des personnes avec diversité fonctionnelle dans la société contemporaine. Crip politics of Desire and Pleasure: speaking from the point of view of functional diversity, a été publié lors de Bergen Assembly 2019 où il a été invité par le philosophe Paul B Preciado.
(Re-)sentir tous les jours / Techniques de résistance.
Du 5 février au 1er mai
Vernissage le 4 février de 18h à 21h
openspace pop-up
14 rue Stanislas
54000 Nancy
ouverture du mercredi au dimanche de 14h à 19h.